Image: Sean Scully's grids can't be put in a box
Sean Scully, 1.14.24, 2024, crayon sur papier, 30 x 42 cm. © Photo Eva Herzog/Courtesy Thaddaeus Ropac/ © Sean Scully.
Featured in Le Quotidien de l'Art

Sean Scully's grids can't be put in a box Le Quotidien de l'Art highlights the many shades of grey in Sean Scully's pencil drawings

6 June 2024
Paris Marais

Par Jordane de Faÿ

Difficile de ranger l’œuvre de l’artiste irlandais Sean Scully (né en 1945 à Dublin) dans une seule case. Laquelle choisir ? Colorisme ? Minimalisme ? Abstraction ? Ses toiles ne manquent pas de nous en proposer : des carrés et quadrillages s’emboîtent organiquement pour former un merveilleux tout, où choisir serait un mauvais choix. Connu pour ses tableaux colorés, inspirés de ses voyages au Maroc et au Mexique, Sean Scully est aussi un monochromiste et un dessinateur aguerri. C’est cette double casquette plus méconnue que met en lumière la galerie dans l’exposition « Carbon and Air », dont le titre donne la couleur : tout en nuances de blanc, de noir et de gris, les dessins au crayon (à 38 000 dollars) démontrent le talent de l’artiste pour la création de paysages éclatants par l’alternance équilibrée de zones d’ombre et de zones d’éclaircissement. Une autre façon de créer « de la couleur sans couleur » comme l’écrit Dávid Fehér, commissaire de l’exposition solo de Sean Scully à la Galerie nationale hongroise à Budapest (jusqu’au 1er septembre). Si la plupart des œuvres présentées à la galerie parisienne sont tirées d’une série récente de 2023, quelques dessins du début des années 1960 prouvent que la technique fait déjà partie intégrante de la pratique de l’artiste dès ses débuts. Ces œuvres de genèse rappellent aussi ses premières décennies de vie et de carrière à New York, où il produit une série de toiles monochromes inspirées de la Grande Pomme, de sa population dense, de sa géométrie et de ses immeubles noirs, blancs et gris. Ses dessins récents en reprennent le principe : plonger dans le cadre pour mieux en sortir.

English Translation:

It's hard to fit the work of Irish artist Sean Scully (born in Dublin in 1945) into just one box. Which to choose? Colourism? Minimalism? Abstraction? His canvases never fail to offer up more: squares and grids interlock organically to form a fantastic whole, so that choosing one over another would be a mistake. Known for his colourful paintings, inspired by his travels in Morocco and Mexico, Sean Scully is also a monochromist and a seasoned draughtsman. It is this lesser-known double role that the gallery is highlighting in the exhibition ‘Carbon and Air’, whose title reflects the theme: pencil drawings in shades of white, black, and grey. Priced at $38,000, these drawings showcase the artist's skill in creating vivid landscapes through a balanced alternation of shadows and highlights. It’s another approach to achieve ‘colour without colour,’ as put by Dávid Fehér, curator of Sean Scully's solo exhibition at the Hungarian National Gallery in Budapest running until September 1st. While most of the works presented at the Paris gallery are drawn from a recent series from 2023, a few drawings from the early 1960s prove that the technique was an integral part of the artist's practice from the outset. These early works also recall the first decades of his life and career in New York, where he produced a series of monochrome canvases inspired by the Big Apple, its dense population, its geometry and its black, white and grey buildings. His recent drawings pick up the same idea: dive into the frame in order to get out again.

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