Megan Rooney's dynamically choreographed paintings Review by Philippe Dagen
Les toiles de Megan Rooney, dont c’est la première exposition personnelle à Paris, emportent le regard dans des flux et reflux chromatiques qui glissent, se coagulent ou s’évaporent. Leur exécution est longue et complexe. Sur des nuées de couleurs fluides ou plus denses posées à l’acrylique ou à l’huile, l’artiste revient avec des bâtons de pastels ou de couleurs à l’huile pour tracer des lignes, seules ou en faisceaux, ou les écraser en frottis et en points. Jouant de l’harmonie et de la dissonance, elle orchestre des accords que viennent troubler des rapports de tons presque aigres tant ils sont opposés. Des allusions à l’espace réel et à la nature transparaissent parfois légèrement. Ainsi Rooney, qui est née en 1985, intervient-elle, à son tour, dans une histoire de la peinture qui a commencé avec Monet et Kandinsky et continué dans les ateliers de Joan Mitchell, Hans Hofmann ou Willem de Kooning. Mais elle y introduit une dynamique chorégraphique qui lui est propre et s’explique sans doute par le fait que la performance est un autre de ses modes d’expression.
« Flyer and the Seed », galerie Thaddaeus Ropac, 7, rue Debelleyme, Paris 3e. Jusqu’au 22 avril, du mardi au samedi de 10 heures à 19 heures.
Philippe Dagen