Antony Gormley: Quantum Cloud and Other Works, Galerie Thaddaeus Ropac Paris Marais, 2000 Antony Gormley: Quantum Cloud and Other Works, Galerie Thaddaeus Ropac Paris Marais, 2000
Antony Gormley: Quantum Cloud and Other Works, Galerie Thaddaeus Ropac Paris Marais, 2000
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Overview

“Ce qui m’excite, c’est le potentiel d’une sculpture, d’une matière inerte à produire une énergie”

“Ce qui m’excite, c’est le potentiel d’une sculpture, d’une matière inerte à produire une énergie” Antony Gormley est aujourd’hui l’une des figures majeures de la sculpture anglaise contemporaine. Il n’a pas eu d’exposition personnelle à Paris depuis 1993. Il a figuré dans l’exposition du Jeu de Paume sur la sculpture anglaise. Il présentera dans les deux espaces de la galerie un ensemble de sculptures récentes, deux œuvres en béton du début des années 90 et un ensemble d’œuvres sur papier. Né en 1950 à Londres, Antony Gormley étudie l’archéologie, l’anthropologie et l’histoire de l’art au Trinity College, à l’université de Cambridge. De 1971 à 1974, il voyage en Inde et étudie la méditation Vipassana. A son retour à Londres, il étudie la sculpture à la Central School of Fine Arts et au Goldsmith College à Londres et termine son diplôme en 1979 à la Slade School for Fine Art. En 1980, il se marie avec l’artiste Vicken Parsons avec laquelle...

“Ce qui m’excite, c’est le potentiel d’une sculpture,

d’une matière inerte à produire une énergie”

 

Antony Gormley est aujourd’hui l’une des figures majeures de la sculpture anglaise contemporaine. Il n’a pas eu d’exposition personnelle à Paris depuis 1993. Il a figuré dans l’exposition du Jeu de Paume sur la sculpture anglaise.

Il présentera dans les deux espaces de la galerie un ensemble de sculptures récentes, deux œuvres en béton du début des années 90 et un ensemble d’œuvres sur papier.

Né en 1950 à Londres, Antony Gormley étudie l’archéologie, l’anthropologie et l’histoire de l’art au Trinity College, à l’université de Cambridge. De 1971 à 1974, il voyage en Inde et étudie la méditation Vipassana. A son retour à Londres, il étudie la sculpture à la Central School of Fine Arts et au Goldsmith College à Londres et termine son diplôme en 1979 à la Slade School for Fine Art. En 1980, il se marie avec l’artiste Vicken Parsons avec laquelle il développe le travail de sculpture autour du corps. Les premières expositions personnelles ont lieu à la Whitechapel Art Gallery et à la Serpentine Gallery à Londres en 1981. En 1994, il remporte le Turner Price et une grande exposition rétrospective commence à Malmö en Suède et est reprise dans différents musées en Europe. Ces dernières années ont été marquées par deux commandes de sculpture monumentale en Angleterre : “the Angel of the North”, une sculpture de 20 mètres installées au bord de l’autoroute près de Gateshead (Tyne and Wear) et “Quantum Cloud”, une gigantesque figure de 30 mètres de haut incluse dans un “nuage” en fer, installée sur la Tamise à Greenwich (sud est de Londres) à côté du Dôme du Millenium. L’artiste invite le spectateur à découvrir par surprise la figure à l’intérieur du nuage, toujours changeante au fur et à mesure que l’on s’en approche. On ignore si la figure émane du nuage ou si le nuage est engendré par elle.

 

Dans les œuvres de l’artiste, les différentes postures du corps dialoguent avec la manière dont celui-ci s’adapte entre les deux éléments “ciel” et “terre” entre lesquels il évolue. Le spectateur est invité à communiquer son énergie à la sculpture qui lui transmettra à son tour cette force. Les figures sont des formes corporelles qui ne sont pas destinées à une place précise, elles n’ont pas de but particulier. Il donne des formes tridimensionnelles à des questions physiques et mentales de spatialité. il extériorise ce qui est en nous, redécouvre le corps humain pour l’art d’aujourd’hui. Le langage qui se définit entre le corps du visiteur et le corps sculpté ne donne rien à voir jusqu’au moment où une distance s’établit entre celui qui perçoit et celui qui est perçu. L’œuvre a toujours été issue d’une absence ou d’un espace. Un espace laissé là où quelque chose a été déplacé. La sculpture de Gormley, avec son rapport constant au corps, ne renferme pas ce dernier. Même les œuvres non-figuratives de l’artiste se lisent par l’intermédiaire du corps. Elles sont marquées par la manière dont un corps pourrait approcher un objet tel que la sculpture. Il y a donc un lien très étroit au corps qui regarde. La sculpture de Gormley insiste sur une forme de présence dans l’absence, dès lors que le spectateur assume la place du sculpteur et de son propre corps. Le spectateur est alors incorporé au processus, remplissant cet espace spécifique (“l’air” spécifié comme “matière” dans certaines œuvres) de l’objet de contemplation. Plus qu’un espace construit, c’est un espace “évacué” qui permet une projection mentale au sein de l’œuvre de la part du spectateur.

Les dernières sculptures d’Antony Gormley sont intitulées “Insider”. Un “Insider” est au corps ce que la mémoire est à la conscience : une sorte de résidu, ce qui est abandonné. C’est une manière de révéler une part intérieure du corps. L’œuvre porte, dans une forme concentrée, la trace du corps et son passage à la vie. 

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