Philippe Bradshaw Act
Overview
La Galerie Thaddaeus Ropac est heureuse de présenter les œuvres récentes de l’artiste franco-britannique Philippe Bradshaw. Il travaille en étroite collaboration avec la galerie depuis l’exposition de groupe Sex and the British –organisée à Londres par David Rosenthal. En 2001, la galerie lui consacre un “one man show” à la FIAC. Une importante exposition personnelle est présentée chez Deitch Project New York cette même année. Il est désormais présent dans de nombreuses collections Européennes.
Son travail prend forme en déployant des rideaux de chaînes anodisées en aluminium, composées d’une multitude de maillons colorés, comme autant de pixels de couleurs, accrochées sur un rail. Elles forment une image statique ou en mouvement, sur laquelle peut venir se projeter une séquence vidéo filmée. Les images se suivent, se superposent, se chevauchent dans un jeu de « copier coller » créant un univers lumineux et chatoyant, une sorte de zapping mis à plat, d’images et de sons .
Quant au contenu de ses images, Philippe Bradshaw flirte avec « l’icônesque « se réappropriant des œuvres devenues des repères médiatiques de même que des références incontournables de notre histoire de l’art. Il parcourt le XVIIIème français, L'Escarpolette de Fragonard, Les Origines du monde de Courbet, revisite Rembrandt, Manet et évidemment Léonard de Vinci avec Mona Lisa pour enfin se confronter directement à Warhol ou Mondrian.
Bradshaw « enchaîne« ses icônes comme il veut. Une partie suffit à suggérer le tout. La tête de la Statue de la Liberté suffit à l'évoquer. Les Diamond Dust Shoes inspirées par Warhol sont coupées, découpées, copiées ou encore il peut rendre l'icône fantomatique telle la Pisseuse d'après Picasso quasi vidée ! - Qu'importe puisque ces images, aux reflets miroitants et flatteurs, ne sont que des archétypes: Elle peuvent donc subir tous les outrages.
Leurs sens et leurs formes sont intrinsèquement liés. Modèles fermés, "pièges" selon l'artiste, qu'il va tenter de subvertir, notamment par ses vidéos... L'eau et le feu seront les éléments transmutateurs les plus utilisés dans ces projections. Volonté donc de briser les images, de passer au travers, avec une énergie peu commune.
Faut-il, pour l'artiste, passer par une descente "Sexe, drogue, alcool et musique rock" pour bousculer ces schémas?
Qu'importe Philippe Bradshaw s'y colle et Warhol, le Byzantin, n'a qu'à bien se tenir. Même ses femmes sont embarquées dans le bateau : projections de corps nus, enlacés, en mouvements lascifs ou énergiques. Confrontations des Ego avec l'icône afin d'y chercher de nouvelles résonances fusse à coups de pied.
Sorti du ventre maternel, " l'Origine du Monde ", nos paradis et leurs "Odalisques"
se sont évanouis et Philippe Bradshaw nous invite à une danse "Boogie-Woogie" avant que tout cela ne cesse dans une crémation sur fond de chaise électrique warholienne. Un vrai désastre, je vous le dis !
Il prépare actuellement une grande exposition à Saarbrücken en février. Il participera à l’exposition « Barrocos-Neobarrocos « à Salamanque en octobre et plus récemment, « Middlelife crisis, un rideau de 480 x 330 cm reprenant les quatre panneaux des « Hasards Heureux de l’Escarpolette « de Fragonard à accompagner sur scène les ballets de Merce Cunningham à l’Opéra Garnier à Paris début janvier.