En réalité, Baselitz a maîtrisé rapidement tous les aspects techniques de son art. Ses audaces de coloriste, son trait rageur ou ses entailles à la hache, quand il s’est attelé plus tard à la sculpture sur bois, frappent avec force, comme un uppercut. Simplement, il a choisi d’assumer cette brutalité. De Dürer et Grünewald jusqu’à Friedrich et Nolde, « la peinture allemande a une tradition de laideur », soutient-il, en se voyant comme un héritier de cette longue lignée, « à l’opposé de l’Italien Raphaël » et sa douceur idéale.