Alex Katz: 60 Years of Printmaking is unmissable The exhibition tops Les Inrockuptibles' monthly list of the best shows to see in France
By Jean-Marie Durand
Artiste majeur de l’art pictural américain, né avec le Pop Art, mais ayant traversé les années et les modes jusqu’à nos jours dans une fidélité renouvelée à son geste et à son dessin, Alex Katz trouve à la galerie Thaddaeus Ropac de Pantin un écrin magistral pour appréhender soixante ans de carrière.
L’accrochage de ses nombreux portraits, fascinants par leurs traits minimalistes et leurs aplats de couleurs vives, permet d’approcher le mystère d’un artiste capable de donner vie à un simple visage avec une économie de moyens esthétiques. Chacune de ses figures est comme une apparition, un surgissement physique au cœur de la toile, comme un nouvel ami que l’on serait prêt à se faire, tellement le peintre tend à les rendre attractives par le mystère de ses traits sobres et intenses.
De salle en salle, les 'silkscreen', les sérigraphies, les paysages, les portraits serrés de visages de femmes un peu austères, mais au regard pénétrant, rappellent la puissance narrative d’une œuvre pleine de personnages élégants. Coïncidant avec une exposition des peintures récentes à la Fondazione Giorgio Cini de Venise, ainsi qu’une présentation de quatre de ses peintures monumentales au Museum of Modern Art de New York, à partir du 4 juillet, 60 Years of Printmaking honore avec éclat la beauté d’une œuvre dans laquelle on aimerait vivre, ne serait-ce que pour fréquenter ses modèles, vivre dans la simplicité de ses couleurs pop.
English Translation:
A major figure of American pictorial art, born alongside Pop Art, Alex Katz has nevertheless traversed the passing years and fashions to the present day, with renewed dedication to his markmaking and to his drawing. At the Galerie Thaddaeus Ropac in Pantin, Alex Katz finds a remarkable setting in which to come to terms with his six-decade career.
The hanging of his many portraits, fascinating for their minimalist lines and flat expanses of vivid colour, offers a glimpse into the enigmatic talent of an artist who can animate a simple face with minimal aesthetic elements. Each figure appears like an apparition, emerging physically from the canvas, as if the alluring mystery of their sober, intense features were inviting you to befriend them.
From room to room, the silkscreens, the landscapes and close-up portraits of women's faces – somewhat austere but with penetrating eyes – evoke a narrative power in this body of work full of elegant characters. Coinciding with an exhibition of recent paintings at the Fondazione Giorgio Cini in Venice, as well as a presentation of four of his monumental paintings at the Museum of Modern Art in New York, starting on 4 July, 60 Years of Printmaking brilliantly celebrates the beauty of his work. It is a corpus in which one would love to live, if only to mingle with its subjects and immerse in the simplicity of its pop colors.