Alex Katz restores the beauty of beings and things to the world In his parting column, Oliver Cena celebrates Katz's belief in the power of art
Les aplats colorés, le style illustratif (que l'on pourrait rapprocher de certaines estampes japonaises), certaines séquences cinématographiques (le tableau répété avec un cadrage différent ou le grossissement d'un détail) laissent penser que les œuvres du peintre américain Alex Katz appartiennent au pop art. Certains suggèrent même qu'il pourrait en être le précurseur – Katz aura 97 ans en juillet et ses premiers tableaux en aplats datent du milieu des années 1950. Or le deuxième degré caractérisant le pop (l'artiste ne regarde pas le monde mais une image du monde : photographique, publicitaire, télévisuelle, Internet, etc.) est absent de l'œuvre de Katz. Lui ne cesse d'observer son épouse Ada (ils se sont rencontrés en 1957), son fils Vincent, ses deux petits-enfants, ses amis, et de les peindre, comme il peint la nature qui l'entoure, la brume dans une rue de New York, ou un pâle soleil d'hiver sur un arbre solitaire.
[...]
À propos de telles révélations lumineuses, l’écrivain et philosophe Georges Bataille parlait du « miraculeux ». Soudain, la beauté du monde se dévoile. C’est un instant fugitif, d’une puissance poétique et prodigieuse. En rendre sur la toile la sensation demande au peintre, à Traquandi ou à Katz, beaucoup de courage et d’obstination, beaucoup d’amour pour l’art et de confiance dans son pouvoir.
English Translation:
The solid blocks of colour, the illustrative style (which could be likened to certain Japanese prints) and certain cinematic sequences (the repeated tableau each time with a different framing or a magnified detail) suggest that the works of the American painter Alex Katz belong to pop art. Some even suggest that he could be its precursor – Katz will be 97 in July and his first paintings made up of solid-colour blocks date from the mid-1950s. Yet the second aspect that characterises pop art (the artist not working from the world but from an image of the world, be it from photography, advertising, television, the internet, etc.) is absent from Katz's work. He never stops observing his wife Ada (they met in 1957), his son Vincent, his two grandchildren and his friends, and painting them, just as he paints the nature around him, the mist on a New York street, or a pale winter sun on a solitary tree.
[...]
The writer and philosopher Georges Bataille spoke of such luminous revelations as ‘miraculous’. Suddenly, the beauty of the world is revealed. It’s a fleeting moment of prodigious poetic power. Rendering the sensation on canvas requires a great deal of courage and persistence on the part of the painter, on the part of Katz or Traquandi, a great deal of love for art and belief in its power.